Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation publie une étude sur les besoins de formation des jeunes ruraux.


 Estudio sobre las necesidades formativas de la juventud rural

26 de mai de 2020
Dinamización rural

26/05/2020. La Sous-Direction Générale de Promotion de l'Environnement Rural, au sein de la Direction Générale du Développement Rural, de l'Innovation et de la Formation Agroalimentaire du Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (MAPA), a publié l'« Étude des Besoins de Formation des Jeunes Ruraux », une analyse détaillée des aspects de formation liés à la gestion des exploitations agricoles et à l'activité agricole actuellement demandés et requis par les jeunes de notre pays.


  • Son objectif est de faciliter le changement générationnel en soutenant l’intégration des jeunes dans le secteur agricole.
  • L’étude explore la mise en œuvre d’un programme national de visites de formation pour les jeunes dans les exploitations agricoles.

L’objectif de l’étude est de faciliter le changement générationnel dans le secteur agricole en intégrant des jeunes bien éduqués et bien préparés. Cela nécessite la mise en œuvre de processus de qualification adaptés aux besoins des jeunes, et notamment de processus de formation pratique qui leur permettent de consolider leurs connaissances et de les appliquer ensuite dans leurs exploitations respectives.

Pour cette raison, l’étude explore la mise en œuvre d’un programme national de visites de formation pour les jeunes dans les fermes d’accueil comme outil pour améliorer leurs connaissances, les comparer, faciliter leur application dans les fermes qu’ils gèrent et renforcer les processus d’intégration des connaissances et de la technologie dans le secteur agricole.

Méthodologie

L'étude analyse les besoins de formation des jeunes en fonction de quatre paramètres :

  • Données d'incorporation des 2 dernières périodes (2007-2013 et 2014-2020).
  • Les caractéristiques et les tendances du secteur.
  • Le cadre réglementaire.
  • Un questionnaire rempli par 289 jeunes agriculteurs et forestiers.


Conclusions

A) Concernant l’ insertion des jeunes dans le secteur agricole, l’étude déduit que :

  • Les obstacles qui empêchent les jeunes de s’engager dans l’agriculture proviennent des difficultés d’accès à la terre, au financement et aux connaissances, mais aussi de la disponibilité des services dans les zones où ils vivent et des infrastructures adéquates.
  • En 2018, 35 076 jeunes avaient été recrutés au cours des deux périodes de programmation (2007-2013 et 2014-2018). Cela représente une moyenne (sur 12 ans) de 2 923 jeunes par an.
  • Sur le nombre total de jeunes incorporés dans l'ensemble de l'État, 71,92 % sont des hommes (25 228) et 28,08 % sont des femmes (9 848). Les pourcentages les plus élevés de femmes entrant dans la population active se trouvent sur la côte cantabrique (Galice, Asturies et Cantabrie).
  • Le pourcentage le plus élevé de nouveaux entrants se situe entre 35 et 40 ans. Parmi les femmes qui ont rejoint l'organisation, on constate un âge plus avancé par rapport aux hommes.
  • Parmi les femmes, le pourcentage de femmes incorporées provenant de l’extérieur du secteur est plus élevé que celui des hommes.
  • Les données indiquent que les nouveaux employés ne parviennent pas à inverser le déclin de la profession agricole. Comparé à une moyenne de 3 061 jeunes rejoignant le programme entre 2009 et 2018, le SETA perd en moyenne 3 845 étudiants inscrits chaque année.
  • Le nombre de nouveaux entrants est en augmentation depuis 2016, soit en raison de la pression exercée par certaines communautés autonomes (par exemple, l'Andalousie) pour cette mesure, soit en raison de la croissance de la demande de nouveaux entrants (par exemple, la côte cantabrique).

B) Concernant le contenu de la formation :

  • Environ la moitié des nouveaux venus se situent dans des secteurs continentaux , avec des exploitations de plus en plus grandes et fortement dépendantes de l’aide directe. Leurs besoins de formation sont axés sur des domaines de connaissances liés à la mécanisation des processus de production, aux économies d’intrants, à l’intégration de critères environnementaux dans les opérations et à la gestion des ressources (eau, machines, engrais, produits phytosanitaires, personnel, etc.).
  • L'autre moitié des ajouts concerne des secteurs variés, notamment les fruits et légumes, la vigne, l'élevage intensif de volailles et de porcs et l'apiculture. La formation requise devra répondre aux problématiques spécifiques de chaque secteur, mais d’autres compétences seront communes à tous les sous-secteurs, comme la gestion de la qualité (à travers les AOP, les IGP, la production biologique, la production intégrée), la traçabilité, le marketing et la communication d’entreprise.
  • En matière de nouvelles technologies , les besoins de formation sont principalement axés sur l’utilisation et l’intégration de technologies visant à améliorer l’efficacité de l’utilisation des intrants, ainsi que des outils numériques : Systèmes d’Information Géographique (SIG), systèmes de télédétection et logiciels de gestion pour les secteurs agricole, d’élevage et forestier.
  • L’importance de l’irrigation dans l’agriculture espagnole justifie également le renforcement de la formation aux techniques et technologies d’irrigation. Compte tenu des perspectives de sécheresses plus fréquentes liées au changement climatique, il est nécessaire d’approfondir les connaissances sur la dynamique des sols, la protection de l’eau, les techniques d’irrigation et l’utilisation des technologies, la conservation de l’eau et de l’énergie étant particulièrement importante.
  • La croissance de l’emploi salarié dans le secteur nécessite l’inclusion de programmes de formation liés à la gestion du personnel , à la planification des besoins en main-d’œuvre et au recrutement, aux risques professionnels et à la logistique. De même, en ce qui concerne la gestion des exploitations agricoles, il est nécessaire d’améliorer la formation aux procédures administratives et à la gestion des aides.
  • Au début de la constitution d’une entreprise, en particulier lorsqu’on arrive de l’extérieur du secteur et sans liens familiaux, l’un des plus grands défis est la capacité à réaliser des investissements. À cet égard, il est conseillé que les programmes de formation incluent des modules sur la planification stratégique , l’analyse des coûts et les actions axées sur l’économie d’intrants, ainsi que sur les associations.
  • Enfin, la maîtrise du contenu environnemental est essentielle pour tous les professionnels de l’agriculture, non seulement en raison des exigences réglementaires, mais aussi en raison de la rentabilité accrue qui découle de la prise en compte de ces enjeux.

Enfin, l’étude aborde également la création d’un Réseau de Fermes d’Accueil et la mise en œuvre d’un programme de visites de formation des jeunes dans les fermes pour accroître leurs connaissances et répondre à leurs besoins de formation.