Différents groupes ruraux européens adoptent des mesures d’innovation sociale et de durabilité environnementale.


Agricultura

08 de mai de 2020
Innovación

05/08/2020. La crise sociale, économique et sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19 semble aujourd’hui épargner uniquement les questions environnementales du débat. La suspension du modèle industriel et économique tel que nous le connaissons aujourd’hui semble apporter des améliorations et des bénéfices environnementaux significatifs pour la planète. Mais, au-delà d’une perspective à court terme, qu’adviendra-t-il de ce petit répit une fois le système pleinement réactivé ?


  • SIMRA publie un manuel de bonnes pratiques en milieu rural pour contribuer aux objectifs du Pacte vert pour l'Europe
  • L’adoption de mesures innovantes dans les zones rurales offre d’excellents résultats en matière de protection de l’environnement .

SIMRA , Le projet « Innovation sociale dans les zones rurales marginalisées », qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche et d’innovation « Horizon 2020 » de l’Union européenne, a publié un catalogue de bonnes pratiques adoptées par diverses communautés rurales européennes . Ces pratiques – traduites en mesures d’innovation sociale dans les zones rurales – produisent des résultats significatifs en termes de durabilité environnementale et de réalisation des accords définis dans le Pacte vert européen .

L'innovation sociale dans les zones rurales européennes

Certaines des bonnes pratiques incluses dans le manuel de protection de l’environnement sont les suivantes :

1.- Pratiques intelligentes en matière de carbone (Slovaquie)

Dans le parc national de Nizke Tatry en Slovaquie, une communauté locale auto-organisée a commencé à mettre en œuvre des pratiques innovantes de gestion du carbone dans le secteur forestier. consistant en la culture d’une plus grande diversité d’espèces d’arbres, la régénération naturelle des forêts, l’exploitation forestière sélective, etc., dans le but d’accroître la résilience des forêts et de rendre les pratiques de gestion plus rentables.

Ces techniques ont permis d’accroître la résilience des forêts grâce à une biodiversité accrue, une densité plus élevée de régénération naturelle et une réduction des parasites. Cela a eu des impacts économiques positifs, car ils peuvent vendre du bois à un meilleur prix sur les marchés grâce à leur propre système de commercialisation.

2.- Sources d'électricité durables (Royaume-Uni)

Près de 60 % de la superficie de l'Écosse, au Royaume-Uni, a des limitations dans l'alimentation électrique. L’objectif est donc de jeter les bases d’une plateforme locale de production d’électricité répondant à la demande locale. La solution est venue avec le « projet hydroélectrique de Garmony » . On estime que la turbine Garmony de 400 kW produira plus de 1 136 MWh d' électricité verte chaque année. Cela pourrait fournir suffisamment d’électricité pour alimenter plus de 280 foyers par an et réduire l’empreinte carbone de l’île.

3.-Meubles naturels (Belgique)

Pro Natura est une entreprise d'emploi social belge et pionnière dans la conception et l'entretien des paysages naturels . Leur travail : Ils transforment les déchets verts (déchets de bordure, espèces invasives, lierre, ortie, etc.) en matières premières pour des matériaux biosourcés, tels que :

  • Q'bo : matière première de haute qualité, 100% végétale
  • Biomatériaux Touch of Nature : pour des revêtements de sol, des lambris et des finitions de meubles sans joint
  • Fungalogic : matériau pour l'isolation et le mobilier design (mycélium, racine dense des champignons, qui agit comme une colle naturelle entre les fibres)

4.- Economountain (Portugal)

Vila Pouca de Aguiar est un comté situé au nord de la vallée du Douro, au nord du Portugal. Dans cette région, l’abandon des terres a entraîné un risque accru d’incendies de forêt. L’initiative EconoMountain vise à créer de nouvelles activités économiques et à utiliser les ressources de manière à réduire les combustibles forestiers et à contrôler les incendies de forêt. Comment? Avec une nouvelle technique de pâturage sélectif qui utilise des chèvres pour défricher les pâturages de montagne. L’intensité, la période et le moment du pâturage sont soigneusement contrôlés. Le pâturage contribue à revitaliser les terres abandonnées, offre des avantages environnementaux et réduit les coûts de 50 % par rapport aux techniques mécaniques de défrichement des forêts. Le schéma habituel est que les agriculteurs emmènent leur bétail paître intensivement dans des zones à risque d’incendie et, en échange de ce service, reçoivent une compensation monétaire ou en nature.

5.- Une ferme biodynamique (Autriche)

À la ferme biodynamique « Fermentarium » , 40 types de légumes différents et plus de 100 variétés sont cultivés sur une superficie de moins de 2 hectares. La ferme Fermentarium est organisée sous la forme d’un partenariat agriculteur-consommateur connu sous le nom d’« agriculture soutenue par la communauté (ASC) ». La ferme fournit des légumes et des produits fermentés. L’agriculture biodynamique est une forme d’agriculture qui traite la fertilité des sols, la croissance des plantes et les soins du bétail comme des tâches liées à l’écologie. L’agriculteur accorde une importance considérable aux pratiques agricoles à faibles intrants. Par exemple, ils utilisent des méthodes agricoles innovantes pour éviter l’irrigation et améliorer la résilience aux phénomènes météorologiques extrêmes, avec une utilisation polyvalente des machines agricoles.

6.- Améliorer la mobilité rurale (France)

« Rezo Pouce » est un réseau de covoiturage flexible axé sur les déplacements en zone rurale , permettant de trouver un trajet ou des passagers via une application ou dans l'un des milliers de points de rencontre où un membre du réseau peut se présenter spontanément et récupérer un autre membre. Ce qui distingue Rezo Pouce des autres plateformes de covoiturage, c'est qu'elle se concentre sur les zones rurales qui manquent souvent de transports en commun, et c'est gratuit. Les coûts du système (principalement les frais de personnel et de développement web) sont couverts par les communes enregistrées, soutenues par LEADER dans certaines zones, qui paient une cotisation annuelle pour accéder aux services de l'application .