
09 de juin de 2020
06/09/2020. Le 20 mai, la Commission européenne a adopté deux stratégies dans le cadre du « Pacte vert pour l’Europe », la feuille de route de l’UE pour : promouvoir l’utilisation efficace des ressources et évoluer vers une économie propre et circulaire, restaurer la biodiversité et réduire la pollution.
- La stratégie « De la ferme à la table » fait partie du Pacte vert pour l’Europe , la feuille de route de l’UE visant à rendre l’économie européenne durable.
- Son objectif est de rendre les systèmes alimentaires justes, sains et respectueux de l’environnement.
![]() |
Ces accords sont, d’une part, la « Stratégie Biodiversité » et, d’autre part, la « Stratégie De la ferme à la fourchette », qui promeut un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement. Les deux stratégies se renforcent mutuellement, réunissant la nature, les agriculteurs, les entreprises et les consommateurs au profit d’un avenir durable et compétitif.
« De la ferme à la table »
La crise actuelle du COVID-19 a mis en évidence la dépendance de la société à la chaîne alimentaire. Les systèmes alimentaires ne peuvent pas être résilients face à une pandémie s’ils ne sont pas durables . Actuellement, la chaîne alimentaire est responsable de près d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), consomme de grandes quantités de ressources naturelles, entraîne une perte de biodiversité et des effets négatifs sur la santé, et n’offre pas de rendements économiques équitables à tous les acteurs de la chaîne, en particulier aux producteurs primaires.
Ainsi, la transition vers un système alimentaire durable doit nécessairement impliquer :
- Aliments à impact environnemental neutre ou positif : ils doivent contribuer à atténuer le changement climatique et à s’adapter à ses impacts, ainsi qu’à inverser la perte de biodiversité.
- Assurer la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé publique en veillant à ce que chacun ait accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive.
- Ils doivent être abordables , tout en générant des rendements économiques équitables.
Des mesures concrètes
La stratégie établit des initiatives réglementaires et non réglementaires, avec des politiques agricoles et de pêche communes comme outils clés pour soutenir le nouveau modèle. La Commission européenne présentera donc une proposition de cadre législatif pour des systèmes alimentaires durables afin de soutenir la mise en œuvre de la stratégie et le développement d’une politique alimentaire durable.
Sur quels aspects spécifiques les nouvelles mesures se concentrent-elles ?
- Pesticides
- Réduction de 50% de l’utilisation des pesticides chimiques d’ici 2030.
- Excès de nutriments
- Réduction des pertes de nutriments d’au moins 50 %, tout en veillant à ne pas altérer la fertilité des sols.
- Réduction de l’utilisation d’engrais d’au moins 20 % d’ici 2030.
- Antibiotiques
- La Commission réduira de 50 % les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux d’élevage et à l’aquaculture d’ici 2030.
- Agriculture biologique
- La Commission stimulera le développement de l’agriculture biologique dans l’UE avec pour objectif d’atteindre 25 % de la superficie agricole totale consacrée à l’agriculture biologique d’ici 2030.
Mais au-delà des questions législatives… Comment sensibiliser le public à un système alimentaire durable ?
- Créer un environnement sain : On estime qu’en 2017, plus de 950 000 décès dans l’UE étaient dus à une alimentation malsaine (un sur cinq). Nous devons sensibiliser le public au risque de maladies mortelles dues à une mauvaise alimentation.
- Impact environnemental : l’étiquetage des aliments pour aider les consommateurs à choisir une alimentation saine. À cette fin, il est proposé d’imposer un étiquetage nutritionnel obligatoire sur le devant des emballages, détaillant les aspects nutritionnels, climatiques, environnementaux et sociaux des produits alimentaires.
- Prévenir le gaspillage alimentaire : la Commission proposera des objectifs juridiquement contraignants pour réduire le gaspillage alimentaire dans l’ensemble de l’UE d’ici 2023. Et d’ici 2030, réduire de moitié le gaspillage alimentaire par habitant au niveau du commerce de détail et des consommateurs.
- Recherche et innovation : le transfert de connaissances est essentiel. L’UE investit 10 milliards d’euros dans le programme Horizon Europe pour investir dans des projets de recherche et d’innovation agroalimentaires.
- Image de marque mondiale de l’UE : faire connaître les aliments européens pour leur durabilité ajoute un avantage concurrentiel et ouvre le marché aux agriculteurs européens. C’est pourquoi l’UE collaborera avec les pays tiers et les acteurs internationaux pour soutenir un mouvement mondial vers des systèmes alimentaires durables.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, cliquez ici.