• Le rapport, intitulé « Une perspective commune sur l’agriculture et l’alimentation en Europe », constitue le nouveau point de départ de la stratégie agricole européenne.
• Cette étude façonnera la nouvelle « Vision sur l’agriculture et l’alimentation », qui sera présentée dans les prochains mois.
• Suite à ce rapport, la Commission européenne envisage de créer une nouvelle plateforme qui réunira les acteurs du secteur agroalimentaire, de la société civile et du monde scientifique pour proposer de nouvelles stratégies pour des systèmes agroalimentaires plus durables et plus résilients.

La Commission européenne (CE) a présenté le 4 septembre, en guise de coup d'envoi de la nouvelle année agricole et rurale 2024-2025, le rapport intitulé « Une perspective commune sur l'agriculture et l'alimentation en Europe » , qui a été commandé par la présidente de cette entité, Ursula Von der Leyen, en janvier dernier, lorsqu'elle a ouvert une table de dialogue parmi les 29 pays membres de l’Union européenne (UE) pour parvenir à un consensus stratégique sur la chaîne agroalimentaire européenne.

Le rapport final présenté par cette table de dialogue vise à guider les travaux de la CE dans l’élaboration d’une « Vision sur l’agriculture et l’alimentation », qui sera présentée prochainement. La CE étudie également la possibilité de créer une plateforme qui réunirait les parties prenantes de l’ensemble du secteur agroalimentaire, la société civile et la communauté scientifique pour développer de nouvelles stratégies visant à créer des systèmes agroalimentaires plus durables et plus résilients.

L'avenir de l'agriculture

Le professeur Peter Strohschneider était l’expert chargé de superviser le rapport intitulé « Une perspective partagée sur l’agriculture et l’alimentation en Europe », en raison de sa vaste expérience.

L'étude présente les défis et les opportunités actuels auxquels le secteur est confronté, suivie d'une série de recommandations structurées autour de cinq piliers :

1. Coopérer pour un avenir durable, résilient et compétitif : Cette section aborde la nécessité d'adapter la PAC l’évolution actuelle vers des systèmes alimentaires plus durables et plus compétitifs, ainsi que l’importance de renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur alimentaire, l’accès au financement et le rôle du commerce et des normes internationales.
2. Vers des systèmes agroalimentaires durables : Ce document détaille les pratiques agricoles et d’élevage durables et appelle à une plus grande sensibilisation au bien-être animal et à la pratique de régimes alimentaires durables et équilibrés.
3. Renforcer la résilience : Face aux risques environnementaux, climatiques, géopolitiques et économiques croissants, le rapport souligne la nécessité de renforcer les outils de gestion des risques et des crises, de préserver les ressources en terres et en eau et de favoriser l’innovation dans ce domaine.
4. Créer un secteur attractif et diversifié et renforcer les zones rurales : Cela souligne l’importance du renouvellement des générations et de l’égalité des sexes, ainsi que du renforcement des zones rurales.
5. Accès au savoir et à l’innovation : Il faut s’efforcer de faciliter l’accès au savoir et aux nouveaux outils de numérisation.

En fin de compte, il existe un consensus parmi les membres de la table de dialogue stratégique sur le fait que la durabilité économique, environnementale et sociale du secteur agroalimentaire peut être renforcée par des mesures politiques appropriées.

Protagonisme rural

Le Réseau Européen des GroupesLEADER ( ELARD ) a joué un rôle fondamental dans cette table de dialogue , car il a été la seule entité liée au développement rural à participer au dialogue. A travers ELARD, le milieu rural et ses habitants ont été intégrés à ce rapport à travers une série de recommandations :

1. Adopter la Vision à long terme pour les zones rurales (LTVRA).
2. Renforcer le rôle des zones rurales et des communautés rurales (télécharger l’extrait complet du chapitre ici ).
3. Mettre en œuvre une évaluation des besoins ruraux à la lumière du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) - prévu pour 2025 - et encourager les États membres à faire de même.
4. Établir un « contrat rural européen ».
5. Créer un « Fonds de transition juste » complémentaire et temporaire   pour accélérer la transition vers la durabilité du secteur.
6. Créer un « Fonds de restauration de la nature » doté de ressources suffisantes (hors PAC).